NOTES ET ACTUALITES

Sur un Faux Caféier du Cameroun et du Ghana,

le Calycosiphonia macrochlamys (K. Schum.) J. F. Ler.

Par Jean F. LEROY.

I. — Décrit dès 1897, par K. Schumann (Engler, Bot. Jahrb* XXIII, 463), sous le nom de Coffea macrochlamys, d'après les spécimens de Staudt récoltés au Cameroun, ce faux Caféier a une histoire assez compliquée. On a d'abord pensé (Aug. Chevalier, Rev. Bot. Appl., 1926, p. 667) qu'il faisait partie d'un groupe d'espèces jordaniennes assez mal délimitées et rassemblées sous le nom de Coffea liberica Bull. Au nombre de ces petites espèces figuraient le C. excelsa A. Chev., le C. Arnoldiana Willd. et le C. abeokutae Cramer (A. Chevalier, Les Caféiers du Globe, I,. 192:9, 78).

R. Portères montra, dès 1936, l'hétérogénéité d'un tel groupement et, notamment, que le Coffea macrochlamys devait en être exclu.

IL — En 1941, paraît l'ouvrage, maintenant classique, de J. Lebrun sur les Caféiers du Congo (1) ; deux sections de Cqffea, dues à Louis Pierre, y sont élevées au niveau de genre, ce sont Argocoffea et Calycosiphonia (genres auxquels s'ajoute le genre Argocoffeop- sis). Cette remarquable contribution du botaniste belge à la connaissance des Caféiers n'a pas eu l'influence qu'elle méritait sur les recherches ultérieures. Dès 1942 A. Chevalier écartait cette conception, et faisait un sort au genre Calycosiphonia en le mettant en synonymie avec le Tricalysia. Très évidemment Chevalier n'acceptait pas volontiers cet ouvrage assez révolutionnaire qui, cependant, jetait un jour nouveau sur la classification si embrouillée et si empirique des Caféiers. « II renferme, écrivait Chevalier, en note infrapaginale un peu plus tard (1946), des renseignements intéressants sur la distribution géographique des Caféiers du Congo Belge, mais il n'admet que les groupes linnéens, laissant de côté les petites espèces. A noter aussi la création des g. Argocoffea Lebrun et Argocoffeopsis Lebrun que nous avons main-

APPLIQUÉE, VII, 12,