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Systématique Le genre Sphaerocypraea SCHILDER 1927 (Mollusca, Gastropoda, Ovulidae) à l’Eocène du bassin de Paris. Description de deux espèces nouvelles article, qui fait suite à 6 autres publications dans la revue CduetCénozoïque. , est consacré aux “confusions” sur la faune malacologique Il s’agit de cas où l’intention de l’auteur était bien de Fossiles figurer lesdites espèces, qui existent bien dans le bassin de Paris, mais pour lesquelles, par suite d’une erreur d’identification, la figure donnée n’est pas celle attendue. Au début des années 1980, de rares coquilles appartenant au genre Sphaerocypraea S CHILDER 1927a (espèce-type : Cypraea bowerbankii S OWERBY J. de C. in D IXON 1850 par désignation originale) ont été récoltées dans les sables auversiens (Bartonien, Eocène Moyen) du bassin de Paris, dans les gisements de Baron (Oise) et de Mary-sur-Marne (Seine-et-Marne). Depuis, plusieurs exemplaires ont été découverts, notamment dans la sablière du Guépelle, Saint-Witz (Val-d’Oise). Cependant, un examen sans doute superficiel permet aux auteurs français (Dolin et al., 1980:29 ; Dolin & Dolin, 1981:17, pl. 1, fig. 1a-d ; Le Renard & Pacaud, 1995:113, n° 162-A ; Pacaud & Le Renard, 1995:163, n° 162-A ; Dolin & Ledon, 2002:338) de statuer sur la présence dans le bassin de Paris de Sphaerocypraea bowerbankii, espèce du Lutétien (Eocène Moyen) d’Angleterre ; alors qu’il s’agit en fait d’un autre taxon. Il est clair en effet que l’interprétation et l’unique illustration de cette espèce publiées par ces auteurs divergent nettement du taxon introduit par Sowerby J. de C. in Dixon en 1850. Nous en proposons (pl. B ) plusieurs illustrations pour bien en montrer la variabilité. A l’origine, le taxon Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON 1850, espèce type du genre Sphaerocypraea SCHILDER 1927a, a été décrit [lectotype NHMUK PI OR 33777a] du Lutétien (Bracklesham Beds, Selsey Formation, Eocène Moyen) des marnes de Bracklesham Bay (West Sussex, Angleterre) (Sowerby J. de C in Dixon, 1850:189, pl. 8, fig. 1-2). Sowerby décrit Cypraea bowerbankii en ces termes : « Egg-shaped, smooth; Pl. A - 1-6 : Sphaerocypraea bowerbankii (SOWERBY J. de C. in DIXON 1850). Lutétien (Bracklesham Beds, Selsey Formation, Eocene Moyen). Bracklesham Bay, West Sussex (Angleterre). 1-2 : figures in Edwards (1854a) 3 : figures in Bather (1907). 4a-c : lectotype NHMUK PI OR 33777a, hauteur : 81,0 mm. 5a-c : paralectotype NHMUK PI OR 33777b, hauteur : 71,0 mm. 6a-b : paralectotype NHMUK PI OR 33776, hauteur : 71,0 mm. beak short, moderately wide; aperture narrow, curved, without a posterior canal; outer lip incurved, a little flattened towards the beak, with about thirty to thirty-five teeth, nine or ten of which are elongated on the flat part. Length 3 [inches], width 2 ». Il s’agit d’une magnifique coquille oviforme de grande taille, à surface lisse, caractérisée par une ouverture démesurée, large, par son pli terminal lamelleux puissant, binoduleux, nettement détaché, plongeant, par sa fossula denticulée et par son canal siphonal et son canal exhalant largement ouverts. Le genre Sphaerocypraea est connu dès l’Yprésien (Eocène Inférieur) avec les taxons S. levesquei (DESHAYES 1835) (pl. C:4-6) du bassin de Paris (Deshayes, 1835:722-723, n° 1, pl. 94bis, fig. 33-34 ; Pacaud & Robert, 2016:59, fig. 3), Sphaerocypraea sp. des Corbières [voir ci-après] (pl. C:9a-b), S. alata (EDWARDS 1865) d’Angleterre (Sowerby J., 1812 : pl. 4 partim ; Edwards, 1854a:129130, pl. 17, fig. 1a-b [non 1c-d] ; 1865:538, pl. 14, fig. 4a-b ; Vredenburg, 1920:119) [= Cypraedia (Cypraeoglobina) edwardsi V REDENBURG 1920, nom fondé sur Cypraea bowerbankii sensu Edwards, 1854a (partim) non Sowerby J. de C. in Dixon, 1850], S. parvula CHECCHI & ZAMBERLAN 2018 et S. lessinea CHECCHI & ZAMBERLAN 2018 de l’Yprésien Supérieur/ Lutétien Inférieur d’Italie (Checchi & Zamberlan, 2018:7, pl. 1, fig. a-f et p. 8-9, pl. 3-4, fig. af). L’espèce actuelle [holotype MNHN.IM.2000-3556] Chimaeria incomparabilis BRIANO 1993, draguée par 80-100 mètres dans le golfe d’Aden en Somalie (Afrique) et décrite comme une Cypraeidae (Briano, 1993:14-15, figs. 1a-d, 2ad), présente des caractères, coquille mince, ouverture démesurée et denticulation de la lèvre interne obsolète, qui en font une Sphaerocypraea typique (Fehse, 2000:55-56, fig. 1a-d ; Lorenz & Fehse, 2009:144, pl. 202, fig. 1-3) ; c’est l’unique espèce actuelle reconnue de ce genre (pl. C:1). Quelques années après, Edwards (1854a:129130, n° 72, pl. 17, fig. 1c-d non 1a-b) donne une nouvelle description et de nouvelles figures (pl. A:1-2) de Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in D IXON 1850 et rapporte également à l’espèce une partie des spécimens décrits antérieurement par Sowerby J. (1812 : pl. 4, figure du haut seulement ; les spécimens du bas sont des Eocypraea) sous le nom de Cypraea oviformis et provenant de Highgate (Angleterre – fig. 1 ). Edwards écrit (p. 129) : « Cypraea bowerbankii : C. testâ oviformi, ventricosâ, laevi : apertuâ angustâ, arcuatâ, anticè sub-effusâ, latè emarginatâ ; labro inflexo, marginato, posticè producto, anticè compresso, dentato-plicato, dentibus anterioribus elongatis ; columellâ dentatâ, dentibus anticis pliciformibus ; denti primâ magnâ, proeminenti, rotundatâ. Shell egg-shaped, ventricose, smooth : aperture curved, narrow, effuse in front, without a posterior canal, and widely but not deeply notched at the base ; outer lip incurved, produced posteriorly, flattened towards the front ; teeth on the flat part elongated, oblique ; the anterior Fig. 1 - Figures originales de Cypraea oviformis SOWERBY J, 1812. Encadré : image inversée de la figure du haut de la lithographie originale “à l’envers” d’un dessin probablement gravé à l’endroit à l’origine, sans avoir été transposé pour obtenir une reproduction à l’endroit. 3 1 4a 2 4c 4b 5a 6a 5b 5c 6b 1a 1b 1c 2 3b 3a 3c 4 5 6c 7c 6a 6b 7a 7b Pl. B - 1-5 : Sphaerocypraea gallica nov. sp., Bartonien (Eocène Moyen). – 1a-c : holotype MNHN.F.A27678 (coll. Schouver), Baron (Oise), hauteur : 73,8 mm. 2 : Caumont, Sainte-Aulde (Seine-et-Marne), MNHN.F.A40481 (coll. Pons), hauteur : 54,4 mm. 3a-c : Le Guépelle, SaintWitz (Val-d’Oise), MNHN.F.R63022 (coll. Tallois), hauteur : 60,2 mm. 4 : Le Guépelle, Saint-Witz (Val-d’Oise), MNHN.F.A27228 (coll. Schtrock), hauteur : 55,7 mm. 5 : Bézu-le-Guéry (Aisne) : 1 ex., MNHN.F.A27230 (coll. Faullummel), hauteur : 56,6 mm. 6a-b : Sphaerocypraea camboritus nov. sp., Lutétien (Eocène Moyen). Holotype MNHN.F.R11792, Chambors (Oise), hauteur : 34,4 mm. 7a-c : Sphaerocypraea raspaili (CHÉDEVILLE 1904). Lutétien (Eocène moyen). Néotype MNHN.F.A70557 (coll. Canevet), Boury-en-Vexin (Oise), hauteur : 47,5 mm. Muséum national d’Histoire naturelle de Paris possède en effet la plus importante collection de coquilles du Cénozoïque appartenant au genre Sphaerocypraea. Nous donnons ci-dessous une nouvelle description de l’espèce de Sowerby dont nous avons examiné le matériel type et qui présente des caractères particuliers. Nous donnons également une nouvelle description de Sphaerocypraea raspaili (C HÉDEVILLE 1904) du Lutétien du bassin de Paris, cette espèce ayant été mal interprétée, voire confondue avec S. bowerbankii. Nous avons pu en effet examiner un exemplaire (coll. Canevet) provenant de la localité type de Boury-en-Vexin (Oise), aux dimensions plus modestes (hauteur : 47,5 mm ; diamètre : 31,8 mm) que celles de l’holotype, mais au galbe absolument identique. Des remarques taxonomiques et nomenclaturales sur des espèces affines sont également proposées. Par ailleurs, une seconde espèce nouvelle, Sphaerocypraea camboritus nov. sp. est introduite pour une espèce du Lutétien (Eocène Moyen) du bassin de Paris (France) et une troisième, provenant de l’Ilerdien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Couiza (Aude) est signalée et laissée en nomenclature ouverte. tooth on the columella large, round, prominent, and very oblique ». Il ajoute également : « The specimen represented by fig. 1a and 1b, and for the use of which I am indebted to Mr. Sowerby, is the Highgate shell, from which the upper figure in tab. 4 of ’Mineral Conchology’ was taken ; it has not attained maturity, the teeth not being formed on the outer lip. It will be seen that the aperture in fig. 1b is wider in front than that in fig. 1d, which is taken from a fully grown shell: this difference is to be attributed partly to the immature state of the outer lip of the specimen, and partly to the front of the columella being represented with a curve too deep. In other respects the Highgate shell agrees with those from Bracklesham Bay. The figs. 1c and 1d are taken from specimens which form part of the late Mr. Dixon’s collection ». Le spécimen des figures 1a-b (correspondant à la figure du haut de la planche 4 de Sowerby J., 1812 - voir fig. 1), provenant des sédiments du Cuisien (London Clay, Yprésien, Eocène Inférieur) de Highgate (Angleterre) représente en fait Sphaerocypraea alata (EDWARDS 1865). Sphaerocypraea bowerbankii est plus rarement discutée par la suite (Fischer, 1861:93 ; Edwards, 1854b:451, 1865:540 ; Lowry et al., 1866 : pl. 4 ; Whitaker, 1872:590 ; Newton, 1891:98-99 ; Woodward, 1904 : pl. 47 ; Newton, 1922:18 ; Schilder, 1941:104 ; Tracey et al., 1996:116-117). En 1922, Newton (p. 18, pl. 3, fig. 13) décrit du Bartonien (Eocène Moyen) de Bende Ameki, District de Omabalia, au Nigeria (Afrique) une espèce qu’il assigne avec doute à Cypraea bowerbankii, ce que semble confirmer Schilder (1927a:130, n° 8) : « die von Newton aus Nigeria abgebildete Schale scheint – trotz des abgelegenen Fundortes – auch zur gleichen Art zu gehören » [= Newton a illustré une coquille du Nigeria – qui malgré la localité éloignée – semble appartenir à la même espèce]. Cependant, ce dernier (1929:305) émet rapidement quelque réserve sur la détermination de cet exemplaire et pense qu’il s’agit d’une espèce distincte du taxon anglais. Finalement, il introduit (1932b:218), pour cette espèce, le nom Eocypraea (Sphaerocypraea) bowerbankii sudanensis. Eames (1957:39, pl. 6, fig. 4a-b) la sépare définitivement de l’espèce anglaise et considère Sphaerocypraea sudanensis (S CHILDER 1932) comme un taxon distinct. Schilder & Schilder (1971:69) reviendrons inutilement sur le classement de cette espèce en la nommant Sphaerocypraea obovata sudanensis, comme une sous-espèce d’un taxon introduit par Schafhäutl (1863:210, pl. 40, fig. 3a-b) pour un moule interne du Kressemberg (Allemagne) dont les caractères morphologiques font totalement défaut et que nous considérons comme un nomen dubium. Par ailleurs, le nom “Sphaerocypraea nigeriensis (SCHILDER 1932)” donné à cette espèce par Dolin et al. (2002 : 340-341) est une erreur ; il ne s’agit pas non plus de la Cypraea nigeriensis ADEGOKE 1977 du Paléocène du Nigeria qui s’éloigne radicalement des Sphaerocypraea (Adegoke, 1977:141-142, pl. 22, fig. 1-4). Schilder (1932a:88, note 26 ; 1932b : 218) considère l’exemplaire figuré par Bellardi (1852:216, n° 44, pl. 13, fig. 7) du Bartonien (Eocène Moyen) de La Palarea, Blausasc (Alpes-Maritimes) comme une Sphaerocypraea bowerbankii. Cependant, même si la coquille illustrée par ce dernier semble appartenir effectivement au genre Sphaerocypraea (coquille oviforme de grande taille caractérisée par une ouverture démesurée, large), elle ne repose que sur un moule interne totalement indéterminable. Le fait d’assigner ce volume calcaire à l’espèce anglaise comme le fait Schilder est bien peu convaincant et ne permet certainement pas une identification aussi précise. Nous interprétons donc comme une espèce nouvelle les coquilles récoltées dans les sables auversiens (Bartonien, Eocène Moyen) du bassin de Paris dont nous avons pu étudier plusieurs exemplaires ; le Abréviations : MNHN.F : Muséum national d’Histoire naturelle, Collection de Paléontologie (Paris, France). MNHN.IM : Muséum national d’Histoire naturelle, Invertébrés marins (Paris, France). NHMUK : The Natural History Museum (Londres, Angleterre). MCZ : Museo Civico “G. Zannato” di Montecchio Maggiore (Vicenza, Italie). MCV : Museo Civico“D. Dal Lago” di Valdagno (Vicenza, Italie). Super-famille Cypraeoidea RAFINESQUE 1815 Famille Ovulidae FLEMING 1828 Genre Sphaerocypraea SCHILDER 1927a Espèce-type : Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON 1850 par désignation originale. Synonymie Marginocypraea Ingram, 1947:127. Espèce-type Marginocypraea paraguana Ingram, 1947 par désignation originale. = Sphaerocypraea wegeneri Schilder, 1939. Origine : Miocène Inférieur, Trinidad et Venezuela. Chimaeria Briano, 1993:14. espèce-type : Chimaeria incomparabilis Briano, 1993 par désignation originale. Origine : Récent, Somalie. Chimeria Fehse, 2013:132. Orthographe subséquente incorrecte. Sphaerocypraea bowerbankii (SOWERBY J. de C. in DIXON 1850) (pl. A:1-6) Synonymie Eocypraea (Sphaerocypraea) raspaili sensu Schilder, 1927a:75 ; 130, n° 108. – sensu Schilder, 1927b:209 [non Cypraea raspaili Chédeville, 1904]. Autres références : Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON 1850. – Edwards, 1854a:129-130, n° 72, pl. 17, fig. 1c-d (non 1a-b.). – Edwards, 1854b:451. – Morris, 1854:245. – Fischer, 1861:93. – Edwards, 1865:540. – Lowry et al., 1866 : pl. 4, 1 fig. – Whitaker, 1872:590. – Woodward, 1887:446. – Newton, 1891:98-99. – Woodward, 1904 : pl. 47. – Newton, 1922:18. – Eames, 1957:39. Cypraea bowerbanki SOWERBY J. de C. in DIXON. – Bather, 1907:130, fig. 69e. Cypraea (Cypraeoglobina) bowerbanki SOWERBY J. de C. in DIXON. – Vredenburg, 1920:119, n° 23. Eocypraea (Sphaerocypraea) bowerbankii (SOWERBY J. de C. in DIXON). – Schilder, 1927a:75 (partim) ; 138, n° 197. – Schilder, 1927b:209 (partim). – Schilder, 1932b:218. – Schilder, 1939:200. Sphaerocypraea bowerbankii (SOWERBY J. de C. in DIXON). – Schilder, 1929:299, n° 7, 304-305, n° 7. – Schilder, 1931:21. – Schilder, 1932a:89. – Schilder, 1941:105. – Wenz, 1941:1005, fig. 2887. – Korobkov, 1955:260, pl. 51, fig. 22. – Glibert, 1963:65. – Schilder & Schilder, 1971:69. – Dolin & Dolin, 1981:17 (partim). – Tracey et al., 1996:116-117. – Fehse, 2000:55. – Dolin & Ledon, 2002:338 (partim). – Fehse, 2013:132, pl. 3, fig. 7. – Checchi & Zamberlan, 2018:7, fig. 3. Matériel-type : lectotype NHMUK PI OR 33777a désigné ici (pl. A: 4a-c). Paralectotypes, 3 ex. NHMUK PI OR 33777b, 33776 et 33778. La mention de Fehse (2013) d’un holotype pour Cypraea bowerbankii résulte d’une déduction abusive. Le travail original de Sowerby J. de C. in Dixon 51 Fossiles, n°36 - 2018 Systématique Cypraea bowerbankii Sowerby J. de C. in Dixon, 1850:189, pl. 8, fig. 1-2. (1850:189) révèle que le taxon a été fondé lors de la description sur plusieurs spécimens sans qu’il y ait eu fixation d’holotype. Localité-type : Bracklesham Bay (West Sussex, Angleterre), Lutétien (Bracklesham Beds, Selsey Formation, Eocène Moyen). Dimensions : lectotype : hauteur : 81,0 mm., largeur : 60,0 mm., diamètre dorso-ventral : 30,5 mm. Description : la coquille est de grande taille, de forme ovoïde, à galbe subglobuleux, à surface lisse, aux extrémités saillantes et à lèvre externe légèrement calleuse. La protoconque est involutée. L’aire dorsale est relativement fine. Le diamètre dorso-ventral maximal est situé dans la partie postérieure de de la coquille. La sole ventrale est légèrement convexe. L’ouverture est très large, à bords parallèles, régulièrement recourbée. Le canal siphonal est court, extrêmement large, profond, nettement dégagé du galbe de la coquille et bien délimité par un pontet annelé fortement calleux. Le pli terminal est puissant, bordé, binoduleux. Il forme une épaisse lame arquée, plongeant dans l’ouverture et prolongé par une lame interne, de même épaisseur, faisant très nettement saillie sur le bord interne de l’ouverture et qui se détache de la fossula par une large rainure. La fossula, isolée de la lame interne, est réduite, rectangulaire et légèrement concave. L’aire columellaire et la dentition de la lèvre interne ne sont pas observables [ouverture obturée par la marne] ; seules les 5-6 premières dents antérieures, allongées et espacées, sont visibles. L’arête adapicale est obsolète, denticulée. Le canal exhalant est peu profond, large, bien délimité et nettement déjeté abaxialement. La lèvre externe, fortement marginée latéralement, au profil d’orientation orthocline, est régulièrement arquée et montre une faible rupture de profil au 1/3 postérieurs. Elle dépasse nettement la lèvre interne dans la région apicale, rostrée adapicalement. Largement aplanie antérieurement en son premier tiers, puis arrondie, elle porte 33 dents labrales, puissantes, serrées et courtes ; elles se prolongent sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe sur le premier tiers antérieur. Nous n’avons pu vérifier si les coquilles montraient des traces de motif coloré résiduel en les éclairant sous lumière UV ; elles n’en montrent probablement aucune trace. Diamètre dorso-ventral : 26,5 mm. Description : la coquille est de grande taille, solide, de forme ovoïde, subglobuleuse, à galbe sphérique, ampoulé, à surface lisse, aux extrémités saillantes et à lèvre externe calleuse. La protoconque est involutée. Le diamètre dorso-ventral maximal est situé dans la partie centrale de la coquille. La sole ventrale est régulièrement convexe. L’ouverture est étroite, à bords parallèles, régulièrement recourbée adapicalement et montre une faible rupture de profil au 1/4 postérieurs. Le canal siphonal est court, extrêmement large, peu profond, bien dégagé du galbe de la coquille, terminé en cornet et bien délimité par un pontet annelé fortement calleux. Le pli terminal est épais, puissant, binoduleux. Il forme une épaisse lame peu arquée, plongeant dans l’ouverture et prolongé par une lame interne, de même épaisseur, faisant très nettement saillie sur le bord interne de l’ouverture et qui se détache de la fossula par une étroite rainure. La fossula, isolée de la lame interne, est réduite, rectangulaire et légèrement concave. L’aire columellaire est large et plane. La lèvre interne porte 21 dents columellaires, allongées, prenant naissance au niveau d’une angulation abrupte. Elles sont prolongées par de minces funicules sur les premiers mm de la sole ventrale. Elles sont fines et sinueuses, saillantes, puissantes et tuberculeuses au niveau de l’angulation et du bord interne abapical de l’ouverture. L’arête adapicale est obsolète, denticulée, bordant une fossette adapicale large et aplatie. Le canal exhalant est profond, étroit, bien délimité et nettement déjeté abaxialement. La lèvre externe est régulièrement arquée, fortement marginée latéralement et montre un profil d’orientation orthocline, dépassant nettement la lèvre interne dans la région apicale, nettement rostrée postérieurement. Elle est antérieurement aplanie en son premier tiers, puis arrondie ; elle porte 29 dents labrales, puissantes, serrées et courtes, régulièrement espacées, se prolongeant sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe sur le premier tiers antérieur, limitées au bord interne dans la région postérieure. L’exposition sous lumière UV ne montre aucune trace de motif coloré résiduel. Sphaerocypraea gallica nov. sp. (pl. B:1-5) Sphaerocypraea raspaili (CHÉDEVILLE 1904) (pl. B:7a-c) Systématique Cypraea raspaili Chédeville, 1904a:86 ; 1904b : pl. 4, fig. 2, 2bis. Synonymie Sphaerocypraea cf. bowerbankii sensu Dolin, Dolin & Le Renard, 1980:29. – sensu Dolin & Dolin, 1981:17, pl. 1, fig. 1a-d [non Cypraea bowerbankii Sowerby J. de C. in Dixon, 1850]. Sphaerocypraea bowerbankii sensu Le Renard & Pacaud, 1995 : 113, n° 162-A. – sensu Pacaud & Le Renard, 1995 : 163, n° 162-A. – Dolin & Ledon, 2002 : 338 [non Cypraea bowerbankii Sowerby J. de C. in Dixon, 1850]. Matériel-type : holotype MNHN.F.A27678 (coll. Schouver) (pl. B: 1a-c ). Paratypes, 3 ex., Le Guépelle, Saint-Witz (Val-d’Oise), MNHN.F.A27229 (leg. Pacaud), MNHN.F.R63022 (coll. Tallois), MNHN.F.A27228 (coll. Schtrock) ; 1 ex., Caumont, Sainte-Aulde (Seine-etMarne), MNHN.F.A40481 (coll. Pons). Localité-type : Sablière Heudebert, Baron (Oise), Auversien (Bartonien, Eocène moyen). Etymologie : d’après l’ancien nom latin de la France. Nom donné en apposition. Dimensions : voir tableau 1. Autre matériel examiné : Auversien (Bartonien, Eocène moyen), Le Guépelle, Saint-Witz (Val-d’Oise) : 1 ex. (coll. Mariette). – Mary-sur-Marne (Seine-et-Marne) : 1 ex., MNHN.F.A58559 (leg. Lozouet). – Bézu-le-Guéry (Aisne) : 1 ex., MNHN.F.A27230 (coll. Faullummel), 1 ex. (coll. Aucoin). Description : la coquille est de grande taille, de forme ovoïde, globuleuse, à galbe sphérique, à surface lisse, aux extrémités saillantes et à lèvre externe calleuse. La protoconque est involutée. L’aire dorsale est relativement fine. Le diamètre dorso-ventral maximal est situé dans la partie centrale de la coquille. La sole ventrale est très convexe. L’ouverture est très Synonymie Cypraea raspaili Chédeville, 1900:384 (nomen nudum). Cypraea (Cypraeoglobina) bowerbanki sensu Vredenburg, 1920 [non Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON] : 119, n° 23. Cypraea (Bernayia) [sic] obovata sensu Schlosser, 1925 [non Cypraea obovata Schafhäutl, 1863]:106. Eocypraea (Sphaerocypraea) bowerbankii sensu Schilder, 1927a:75 (partim). – sensu Schilder, 1927b:209 (partim) [non Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON] : 119, n° 23. Sphaerocypraea obovata sensu Schilder & Schilder, 1971:69. – sensu Dolin & Dolin, 1981:17. – sensu Le Renard & Pacaud, 1995:163 [non Cypraea obovata Schafhäutl, 1863]. Sphaerocypraea bowerbankii obovata sensu Le Renard & Pacaud, 1995 [non Cypraea obovata Schafhäutl, 1863]:112. Autres références : Cypraea raspaili Chédeville. – Chédeville, 1904c:384. – Fritel, 1910:54. – Furon & Soyer, 1947:118. Cypraea (Cypraeoglobina) raspaili CHÉDEVILLE. – Cossmann, 1904:168. – Cossmann, 1907:254-255, pl. 5, fig. 162-21. – Cossmann & Pissarro, 1911 : pl. 33, fig. 162-21. Sphaerocypraea raspaili (C HÉDEVILLE ). – Schilder, 1929:305. – Schilder, 1931:21. – Schilder, 1932a:89. – Schilder, 1941:104. – Dolin & Ledon, 2002:340. – Pacaud, 2008:51. – Checchi & Zamberlan, 2018:7. Matériel-type : l’holotype par monotypie, un spécimen de 65,0 mm de hauteur, n’as pu être localisé ; malgré nos recherches, nous ne l’avons pas retrouvé, ni dans les collections du Musée d’Histoire naturelle d’Elbeuf, ni dans les collections du Laboratoire de Paléontologie de l’Université de Dijon où se trouve conservé tous les autres spécimens décrits dans la publication de 1904 de Chédeville. Néotype MNHN.F.A70557 (coll. Canevet) désigné ici. La désignation d’un néotype s’impose pour clarifier le statut taxonomique de cette espèce qui a été souvent mal interprétée et même confondue avec S. bowerbankii. Nous avons choisi un spécimen provenant de la localité type originale, cohérent avec le type porte-nom perdu. Notre démarche respecte les règles requises par l’ICZN (1999 : Art. 75) en ce qui concerne la désignation d’un néotype. Localité-type : Boury-en-Vexin (Oise), Lutétien (Eocène Moyen). Dimensions : néotype : hauteur : 47,5 mm. Diamètre : 31,8 mm. Fossiles, n°36 - 2018 Spécimen n° d’enregistrement Hauteur Largeur Diamètre dorso-ventral Holotype Paratype coll. Faullummel Paratype Paratype A27678 R63022 A27230 A27228 A40481 73,8 60,2 56,6 55,7 54,4 60,8 47,2 47,0 45,9 42,0 52,0 38,1 39,9 37,2 34,4 Tableau 1 - Dimensions (en mm) des spécimens de Sphaerocypraea gallica nov. sp. 52 2 1 3 4 8 7 9b 5 9a Pl. C - 1 : Sphaerocypraea incomparabilis (BRIANO 1993). Actuel. Holotype MNHN.IM.2000-3556, golfe d’Aden, Somalie (Afrique), hauteur : 80,3 mm (photo Manuel Caballer – projet e-recolnat, MNHN). 2 : Sphaerocypraea tardivelae DOLIN & LEDON 2002. Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur). Holotype MNHN.F.R63014 (coll. Ledon), Gan (Pyrénées-Atlantiques), hauteur : 48,7 mm. 3 : Sphaerocypraea wegeneri SCHILDER 1939. Burdigalien (Miocène Moyen). MNHN.F.R64619 (coll. Pons), Casa Cantaure, Falcón State (Venezuela), hauteur : 75,8 mm. 4 : Sphaerocypraea levesquei (DESHAYES 1835). Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur). MNHN.F.A27232 (coll. Faullummel), Aizy-Jouy (Aisne), hauteur : 38,7 mm. 5 : Sphaerocypraea levesquei (DESHAYES 1835). Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur). Syntype MNHN.F.B63308 (coll. Michelin), localité inconnue, région de Soissons (Aisne), hauteur : 58,0 mm. 6 : Sphaerocypraea levesquei (DESHAYES 1835). Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur). MNHN.F.A27231 (coll. Pons), Mercin-et-Vaux (Aisne), hauteur : 42,8 mm. 7 : Sphaerocypraea jacksonensis (JOHNSON 1899). Bartonien (Moodys Branch Formation, Eocène Moyen). MNHN.F.A24601 (coll. Dolin), Town Creek, Jackson (Mississippi, Etats-Unis), hauteur : 83,0 mm. 8 : Sphaerocypraea oligovata (SACCO 1894). Chattien (Oligocène Supérieur). (coll. Cluzaud), Estoti, Saint-Paul-lès-Dax (Landes), hauteur : 37,0 mm (photo Alain Cluzaud). 9a-b : Sphaerocypraea sp. Ilerdien (Yprésien, Eocène Inférieur). MNHN.F.A69687 (coll. Pons), Couiza (Aude), hauteur : 23,7 mm. Systématique 6 forte, par son ouverture plus étroite, par sa lèvre externe, plus calleuse, moins arquée, portant des dents moins nombreuses (27 pour 40), plus fortes, se prolongeant sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe, notamment dans la région postérieure. Systématique large, à bords parallèles, régulièrement recourbée adapicalement. Le canal siphonal est court, extrêmement large, profond, peu dégagé du galbe de la coquille et bien délimité par un pontet annelé fortement calleux. Le pli terminal est simple, puissant, bordé, anguleux à son extrémité abapicale, avant d’atteindre le bord du canal siphonal. Il forme une épaisse lame arquée, plongeant dans l’ouverture et prolongé par une lame interne, de même épaisseur, faisant très nettement saillie sur le bord interne de l’ouverture et qui se détache de la fossula par une large rainure. La fossula, isolée de la lame interne, est réduite, rectangulaire et légèrement concave. L’aire columellaire est large et convexe. La lèvre interne porte 24 dents columellaires, allongées, prenant naissance au niveau d’une angulation arrondie. Elles sont prolongées par de minces funicules sur un tiers de la sole ventrale. Elles sont fines et sinueuses, saillantes, puissantes et tuberculeuses au niveau de l’angulation et du bord interne de l’ouverture. L’arête adapicale est obsolète, denticulée. Le canal exhalant est peu profond, large, bien délimité et nettement déjeté abaxialement. La lèvre externe, régulièrement arquée, montre une nette rupture de profil au 1/3 postérieurs en s’effilant brusquement. Elle est fortement marginée latéralement et montre un profil d’orientation prosocline, dépassant notablement la lèvre interne dans la région apicale. Elle est antérieurement aplanie en son premier tiers, puis arrondie ; elle porte 40 dents labrales, puissantes, serrées et courtes, se prolongeant sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe sur le premier tiers antérieur, limitées au bord interne dans la région postérieure. L’exposition sous lumière UV ne montre aucune trace de motif coloré résiduel. Sphaerocypraea camboritus nov. sp. (pl. B:6a-c) Matériel-type : holotype MNHN.F.R11792. Localité-type : Chambors (Oise), Lutétien (Eocène Moyen). Etymologie : de sa localité type dont l’origine vient du gaulois “cambo” (courbe d’une rivière) et “ritus” (gué). Nom donné en apposition. Dimensions : Hauteur : 34,4 mm. Largeur : 23,5 mm. Diamètre dorsoventral : 19,5 mm. Description : la coquille est de taille moyenne, de forme ovoïde, à galbe subcylindrique, à surface lisse, aux extrémités saillantes et à lèvre externe fortement calleuse. La protoconque est involutée. L’aire dorsale est relativement fine, marquée par les accroissements. Le diamètre dorso-ventral maximal est situé dans la partie centrale de la coquille. La sole ventrale est très convexe. L’ouverture est étroite, à bords parallèles, régulièrement recourbée. Le canal siphonal est court, large, peu profond, peu dégagé du galbe de la coquille, bien délimité par un pontet annelé large et fortement calleux. Le pli terminal est simple, puissant, bordé. Le pli terminal forme une épaisse lame arquée, plongeant dans l’ouverture et prolongé par une lame interne, à peine plus fine, faisant très nettement saillie sur le bord interne de l’ouverture et qui se détache de la fossula par une étroite rainure. La fossula, isolée de la lame interne, est réduite, rectangulaire et légèrement concave. L’aire columellaire est large et aplatie. La lèvre interne porte 22 dents columellaires, allongées, prenant naissance au niveau d’une angulation abrupte. Elles sont fines et sinueuses, saillantes, puissantes et tuberculeuses au niveau de l’angulation et du bord interne de l’ouverture. L’arête adapicale est obsolète, limitée à un ourlet denticulé bordant le chenal exhalant. Le canal exhalant est peu profond, étroit, bien délimité et nettement déjeté abaxialement. La lèvre externe, régulièrement arquée, au profil d’orientation prosocline, fortement marginée latéralement, est comme carénée longitudinalement, formant un pavillon arrondi qui contourne la zone apicale. La lèvre externe dépasse notablement la lèvre interne dans la région apicale, elle est antérieurement aplanie en son premier tiers, puis arrondie ; elle porte 23 dents labrales, puissantes, serrées et courtes ; elles se prolongent sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe sur le premier tiers antérieur. L’exposition sous lumière UV ne montre aucune trace de motif coloré résiduel. Discussion : Sphaerocypraea gallica nov. sp. diffère de S. bowerbankii (SOWERBY J. de C. in DIXON 1850) par sa forme plus globuleuse, à galbe plus sphérique ; les spécimens subadultes de S. gallica nov. sp. montre déjà cette forme (pl. B:5) alors que les exemplaires de S. bowerbankii présentent, au contraire, au même âge, un galbe plus subcylindrique ( pl. A:5a-c ), rappelant celui de S. levesquei (DESHAYES 1835) du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) du bassin de Paris (pl. C:5). L’ouverture de S. gallica nov. sp. est plus large, la lèvre externe est plus arquée adapicalement, à rupture de profil au 1/3 postérieurs plus nette. La lèvre externe, à profil d’orientation nettement prosocline, est aussi plus fortement marginée latéralement, remontant moins haut ; elle est plus arrondi, moins rostrée et plus effilée adapicalement. Par ailleurs, elle est antérieurement moins aplanie en son premier tiers, puis nettement arrondie ; elle porte des dents labrales plus nombreuses, moins puissantes, plus serrées et plus courtes, se prolongeant moins sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe, notamment dans la région postérieure où les denticules festonnent seulement le bord interne de la lèvre. Le pli terminal, transverse, est simple et anguleux à son extrémité abapicale, non binoduleux (comme sur l’espèce anglaise pl. A:3 et 6a). S. gallica n. sp. diffère de S. raspaili (pl. B:7a-c) du Lutétien (Eocène Moyen) du bassin de Paris par sa forme globuleuse, à galbe plus nettement sphérique, par son ouverture plus large et par son canal siphonal plus large, moins dégagé du galbe de la coquille et non terminé en cornet. Sa lèvre externe est plus arquée, à profil d’orientation nettement prosocline. La lèvre externe est également moins marginée latéralement, plus arrondie, moins rostrée postérieurement et moins aplanie en son premier tiers abapical. La denticulation labrale est plus nombreuse (40 pour 29), plus épaisse et plus courte, se prolongeant moins sur toute la largeur de la sole ventrale de la lèvre externe ; limitée au bord interne dans la région postérieure. Le pli terminal, transverse, est simple et anguleux à son extrémité abapicale, plus mince, non binoduleux. La fossula est plus large, moins creusée, son aire columellaire est plus convexe, l’angulation est moins abrupte, la fossette au niveau de l’arête adapicale est moins large et moins aplatie, moins bordée. Enfin, la dentition columellaire est plus faiblement marquée. S. jacksonensis (JOHNSON 1899) [= Notoluponia ampla DOCKERY 1977] du Bartonien (Moodys Branch Formation, Eocène Moyen) de Town Creek, Jackson (Mississippi, Etats-Unis), diffère de notre espèce (pl. C:7) par ses dimensions plus importantes, par la largeur exceptionnelle de son ouverture, par une denticulation de sa lèvre externe plus faible, par l’espacement et la longueur de ses denticules (Johnson, 1899 ; Dockery, 1977, 2011 ; Dolin & Dolin, 1981). S. conternoi CHECCHI & ZAMBERLAN 2018 (holotype MCZ 4701 - I.G. 367307) du Lutétien de Cava Albanello, Nogarole Vicentino (Vicenza, Italie) diffère de S. gallica nov. sp. par sa coquille nettement moins sphérique, au galbe pyriforme, allongé abapicalement, par sa dentition columellaire plus Fossiles, n°36 - 2018 Discussion : au même titre que Sphaerocypraea tardivelae DOLIN & LEDON 2002 (holotype MNHN.F.R63014), du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Gan (Pyrénées-Atlantiques), espèce au galbe subcylindrique (pl. C:2), S. camboritus nov. sp. préfigure la lignée des S. oligovata (SACCO 1894) du Chattien (Oligocène Supérieur) d’Italie et de France (pl. C:8) et S. wegeneri SCHILDER 1939 du Miocène Moyen de Trinidad et du Venezuela (pl. C:3). En dépit du fait que nous ne connaissons qu’un seul exemplaire, nous n’hésitons pas à introduire ici une nouvelle espèce. S. camboritus nov. sp. diffère nettement de S. raspaili (CHÉDEVILLE 1904) du Lutétien de Boury-enVexin (Oise), qui se rapproche plus d’espèces telles que S. bowerbankii, S. jacksonensis (JOHNSON 1899) du Bartonien (Eocène Moyen) de Town Creek, Jackson (Mississippi, Etats-Unis), S. sudanensis (SCHILDER 1932) du Bartonien de Bende Ameki au Nigeria (Afrique) ou de notre nouvelle espèce S. gallica. S. camboritus n. sp. diffère de S. raspaili (CHÉDEVILLE 1904) par sa taille plus modeste, par sa coquille au galbe plus cylindrique, par ses pontets plus épais, par sa lèvre externe, plus fortement calleuse et marginée, plus régulièrement arquée, sans rupture de profil dans la région adapicale. Par ailleurs, son canal siphonal est moins dégagé du galbe de la coquille et non terminé en cornet, son pli terminal, transverse, est simple, formant une épaisse lame arquée, plongeant dans l’ouverture et non par un plis épais, binoduleux, la fossette au niveau de l’arête adapicale est moins large et moins aplatie. S. lessinea CHECCHI & ZAMBERLAN 2000 (holotype MCZ 5744) de l’Yprésien supérieur/Lutétien inférieur de Monte di Malo (Italie), appartenant au même groupe de coquilles subcylindriques, en diffère par ses dimensions plus importantes, par une coquille plus nettement cylindrique, par sa sole ventrale plus convexe, par sa lèvre externe plus arquée adapicalement et par un pli terminal bien plus épais, binoduleux. 54 Edwards, F.E., 1854a - A Monograph of the Eocene Mollusca, or descriptions of shells from the older Tertiaries of England. Part 3.1: Prosobranchiata. Monographs of the Palæontographical Society: 121-180, pl. 16-23. 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[a] Remerciements : nous remercions Philippe Loubry (MNHN/CNRS) pour les photographies et pour l’infographie des planches, Thierry Tallois et Jean-Marie Canevet qui ont généreusement fait don de leur exemplaire pour les collections d’Invertébrés fossiles du MNHN, Alain Cluzaud pour la photo de l’exemplaire de Sphaerocypraea oligovata (SACCO 1894) de sa collection, John Todd (NHM) pour les photographies du matériel-type de Cypraea bowerbankii SOWERBY J. de C. in DIXON 1850 conservé a Londres et Steve Tracey (NHM) pour l’aide qu’il nous a apporté. Références bibliographiques Adegoke, O.S., 1977 - Stratigraphy and Paleontology of the Ewekoro Formation (Paleocene) of south-western Nigeria. Bull. Amer. Pal., 295 : 1-379. Bather, F.A., 1907 - A guide to the fossil invertebrate animals in the Department of geology and palaeontology in the British museum (Natural history), Printed by order of the Trustees, London, x + 182 p., 7 pls., 96 figs. 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[Publié également par Chédeville, P.-J., 1900 - Liste générale et synonymique des fossiles tertiaires du bassin de Paris avec la nomenclature des localités et gisements où ils ont été trouvés jusqu’en 1900, d’après les ouvrages de Lamarck, d’Orbigny, Deshayes, Cossmann, etc. Bull. Soc. Sci. Nat. Elbeuf] Chédeville, P.-J., 1904a - Fossiles nouveaux du bassin de Paris. La Feuille des Jeunes Naturalistes, 4 (401) : 85-87. Chédeville, P.-J., 1904b - Fossiles nouveaux du bassin de Paris. Explication de la planche. La Feuille des Jeunes Naturalistes, 4 (402) : 109, pl. 4. Chédeville, P.-J., 1904c - Liste générale et synonymique des fossiles tertiaires du bassin de Paris avec la nomenclature des localités et gisements où ils ont été trouvés jusqu’en 1900, d’après les ouvrages de Lamarck, d’Orbigny, Deshayes, Cossmann, etc. Bull. Soc. Sci. Nat. Elbeuf, 22 : 375-438. Cossmann, M., 1904 - [Critique d’Article] Fossiles nouveaux du Bassin de Paris par M. Chédeville. Rev. critique Paléozoologie, 8 (3) : 168-169. Cossmann, M., 1907. Appendice n° 4 au Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Éocène des environs de Paris. Annales Soc. royale Aool. Malacol. Belgique, 41: 182-286 (février). [Egalement publié par Cossmann, M., 1907 (mars) - Catalogue illustré des coquilles fossiles de l’Éocène des environs de Paris faisant suite aux travaux paléontologiques de G.-P. Deshayes. Appendice nº 4, Société royale Malacologique de Belgique, Bruxelles, 105 p., 6 pls.] Cossmann, M. & Pissarro, G., 1911 - Iconographie complète des coquilles fossiles de l’Éocène des environs de Paris. Tome 2, Hermann, Paris, pl. 26-45. Deshayes, G.-P., 1835 - Description des coquilles fossiles des environs de Paris. Tome 2. Livraisons 40-45, l’auteur, Béchet Jeune, Baudouin frères, Treuttel & Wurtz, Paris, p. 499-780; Atlas 2, Levrault, Paris, pl. 79-106. Dockery iii, D.T., 1977 - Mollusca of the Moodys Branch Formation, Mississippi. Bull. Mississippi Geol., Economic Topogr. 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Hist.), Geology, 3 (2) : 25-70. 55 Fossiles, n°36 - 2018 Systématique Pour conclure, nous terminerons cette contribution à l’étude des Sphaerocypraea de l’Éocène de France par le signalement à l’Ilerdien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Couiza (Aude) d’un petit exemplaire (MNHN.F.A69687, coll. Pons) appartenant sans aucun doute à ce genre (pl. C:9a-b) et dont c’est la première occurrence dans la région Occitanie, où les Cypraeoidea sont rares à l’Eocène et où seuls les taxons Subepona, Cypraedia, Eucypraedia et Gisortia avait été signalés (Doncieux, 1908). Ne disposant que d’un unique exemplaire, qu’il soit adulte ou juvénile, nous ne nous sommes pas résolus à introduire un nom nouveau, l’état de conservation du spécimen ne nous permettant pas d’en donner une description détaillée. Nous laissons donc cette espèce en nomenclature ouverte. Par ailleurs, l’assignation par Groves (2005:12) de l’espèce Luponovula merlei DOLIN & LEDON 2002 (p. 336-338 text-fig. 3A-B) du Cuisien (Yprésien, Eocène Inférieur) de Gan (PyrénéesAtlantiques) [holotype MNHN.F.R63012 (coll. Dolin), paratype MNHN.F.R63013 (leg. Pacaud)] au genre Sphaerocypraea est sans fondement ; cette opinion ne peut vraisemblablement avoir été basée sur l’examen du matériel type de l’espèce cuisienne du Béarn. L. merlei présente tous les caractères génériques du genre Luponovula SACCO 1894 (espèce-type : Cypraea proserpinae BAYAN 1870 par désignation originale) et, plus particulièrement, le pli terminal composé et le pontet antérieur en cornet qui caractérisent ce genre.