Notes sur le genre Africain Leptactina Hook.f.
(Rubiaceae, Pavetteae)
Danho Fursy Rodelec NEUBA
Université d’Abobo-Adjamé,
02 BP 801 Abidjan (Côte d’Ivoire)
danhofr@gmail.com
Djah François MALAN
Université d’Abobo-Adjamé,
02 BP 801 Abidjan (Côte d’Ivoire)
malandfrancois@yahoo.fr
Yao Lambert KOUADIO
Université d’Abobo-Adjamé
02 BP 801 Abidjan (Côte d’Ivoire)
lambertio10@yahoo.fr
Neuba D. F. R., Malan D. F. & Kouadio Y. L. 2014. — Notes sur le genre Africain Leptactina
Hook.f. (Rubiaceae, Pavetteae). Adansonia, sér. 3, 36 (1): 121-153. http://dx.doi.org/10.5252/
a2014n1a11
MOTS CLÉS
Afrique tropicale
continentale,
Leptactina,
Rubiaceae,
Pavetteae,
statut nouveau,
synonymes nouveaux.
RÉSUMÉ
Une révision systématique du genre Leptactina Hook.f. a été entreprise avec
1738 spécimens d’herbier provenant de B, BM, BR, COI, G, K, LISC, MO,
P, UPS, WAG, Z. Depuis sa création en 1871, 33 espèces ont été décrites dans
ce genre. Nous reconnaissons 19 espèces, parmi lesquelles, une, L. petrophylax
K.Schum., est imparfaitement connue. Cinq autres espèces sont douteuses du
fait de l’absence de types nomenclaturaux et une autre (L. schubotziana K.Krause)
a été exclue. Une sous-espèce, deux variétés et trois espèces ont été placées en
synonymie. Deux espèces, anciennement considérées comme des synonymes de
L. platyphylla Dewèvre et L. laurentiana (Hiern) Wernham sont reconnues et
rangées comme des variétés. Une clé d’identification, des cartes de distribution
et la liste des exsiccata sont fournies pour les 19 espèces.
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1) © Publications Scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle, Paris.
www.adansonia.com
121
Neuba D. F. R. et al.
KEY WORDS
tropical continental
Africa,
Leptactina,
Rubiaceae,
Pavetteae,
new synonyms,
new status.
ABSTRACT
Notes on the African genus Leptactina Hook.f. (Rubiaceae, Pavetteae).
A systematic revision of the genus Leptactina Hook.f. was conducted based on
1738 herbarium specimens from B, BM, BR, COI, G, K, LISC, MO, P, UPS,
WAG, Z. Since 1871, 33 species have been described. We recognize 19 species,
one of which is imperfectly known (L. petrophylax K.Schum.). Five more species
are questionable due to the absence of nomenclatural types and one species
(L. schubotziana K.Krause) is excluded. One subspecies, two varieties and three
species are placed into synonymy. two other species, previously considered as
synonyms of L. platyphylla (Hiern) Wernham and L. laurentiana Dewèvre, are
recognized at the rank of variety. An identification key is developed for the
nineteen recognized species and, for each species a distribution map and a list
of exsiccata is given.
INtRODUCtION
Le genre Leptactina Hook.f. (Hooker 1871 ; ou Leptactinia : Hooker 1873), facilement reconnaissable
par ses grandes fleurs très souvent odorantes, ses
lobes calicinaux de grande taille, ses grandes stipules
persistantes et son ovaire biloculaire multiovulé, a
été créé en 1871 pour rassembler quatre nouvelles
espèces d’Afrique de l’Ouest (L. densiflora Hook.f.,
L. involucrata Hook.f., L. mannii Hook.f. et L. senegambica Hook.f.). D’abord, placé dans la tribu des
Gardenieae en raison de sa corolle contortée, son
ovaire biloculaire multiovulé, son fruit indéhiscent
polysperme, ce taxon a été transféré dans la tribu des
Pavetteae par Robbrecht (1984). Cet auteur considère
en effet que les Pavetteae ne possèdent pas, contrairement aux Gardenieae, de graines enveloppées dans
une pulpe gélatineuse. De même, l’épaississement
de l’exotesta de leurs graines ne se fait pas le long de
la paroi radiale interne comme chez les Gardenieae
mais suivant la paroi tangentielle.
Ce genre a fait l’objet d’études à divers points de
vue (Paris et al. 1957; Verdcourt 1958; Malaisse et al.
1979; De Block & Robbrecht 1997; Jansen et al.
1999), mais n’a jamais été entièrement révisé alors
même que de nombreux traitements partiels existent
(Hepper & Keay 1963; Hallé 1970; Verdcourt 1979,
1988, 2003; Robbrecht & De Block 1999; Neuba
et al. 2006a, 2006b ; Sonké et al. 2006; Figueiredo
2007, 2008). Au sein de la tribu des Pavetteae, Lep122
tactina est assez proche morphologiquement et phylogénétiquement de Dictyandra Hook.f. et Coleactina
N.Hallé (Andreasen & Bremer 2000).
Cet article présente les résultats de la révision du genre
Leptactina sur la base de caractères morphologiques.
MAtéRIeL et MétHODeS
Cette étude prend en compte 1738 spécimens d’herbier
en provenance de B, BM, BR, COI, G, K, LISC,
MO, P, UPS, WAG et Z (acronymes selon Holmgren
et al. 1990). La liste du matériel par espèce se trouve
en annexe de cet article. Les méthodes de taxonomie
d’herbier (De Vogel 1987) ont été utilisées pour la
description et la délimitation des espèces. La majeure
partie des observations a été réalisée à la loupe binoculaire. Les cartes de distribution ont été conçues
avec Grass GIS (GRASS Development team 2007)
et GMt (Generic Mapping tools). La terminologie
utilisée suit Radford et al. (1974) et Robbrecht (1988).
SYStéMAtIQUe
Leptactina Hook.f.
Icones Plantarum 11: 74 (1871). — Hiern, in Oliver,
Flora of Tropical Africa 3: 86 (1877). — Thonner, Die
Blütenpflanzen Afrikas: 559 (1908). — Hallé, Flore du
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
Le genre Leptactina en Afrique
Gabon 17: 70 (1970). — Robbrecht, Plant Systematics
and Evolution 145: 114 (1984). — Verdcourt, Flora of
Tropical East Africa, Rubiaceae, 2: 688 (1988) ; Flora
Zambesiaca, Rubiaceae 5, 3: 541 (2003). — Lectotype :
Leptactina mannii, désigné par Hallé (1970).
Leptactinia Hook.f. in Benth. & Hook., Genera Plantarum ad exemplaria imprimis in herbariis Kewensibus 2: 85 (1873).
DESCRIPTION
Arbres, arbustes ou suffrutex prostrés ou érigés de
0,15 à 20 m de hauteur. Feuilles opposées-décussées à
marges entières ; domaties souvent présentes à l’aisselle
des nervures secondaires. Stipules habituellement
larges, érigées ou réfractées. Inflorescences terminales
ou pseudo-axillaires, uniflores à multiflores, lâches
ou compactes. Fleurs hermaphrodites, habituellement 5-mères, rarement 4-mères ou 6-mères,
blanches ou blanc-verdâtre, odorantes. tube du
calice réduit, dépassant rarement 3 mm de long ;
lobes du calice sub-glumacés à foliacés, dressés.
Corolle tubulaire, cylindrique, soyeuse ou strigueuse
à l’extérieur ; lobes de la corolle blancs, elliptiques,
asymétriques, pubescents extérieurement, glabres à
l’intérieur, aigus. étamines en même nombre que
les lobes de la corolle, épipétales, rarement cloisonnées, sessiles, médifixes à supramédifixes. Style linéaire, glabre à pubescent dans sa moitié supérieure.
Lobes stigmatiques, nettement plus courts que le
style, ± linéaires inclus ou dépassant légèrement
la gorge de la corolle. Disque annulaire charnu,
glabre. Ovaire biloculaire à placenta multiovulé,
ovoïde ou ± oblong. Fruits couronnés par le calice
persistant, globuleux ou ellipsoïdes, médiocrement charnus, verts, jaunes ou orangés à maturité.
Graines nombreuses, anguleuses prismatiques ou
plan-convexes à excavation adaxiale ponctiforme
ou linéaire. Grains de pollens 3-4 colporés, subsphéroïdaux à sphéroïdaux.
Remarques
Nous reconnaissons, dans le genre africain Leptactina, 19 espèces parmi lesquelles L. petrophylax
K.Schum. est considéré comme imparfaitement
connu. Leptactina gloeocalyx K.Schum., L. oxyloba
K.Schum., L. polyneura K.Krause et L. tessmannii
K.Krause ne sont connus que par leur holotype
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
détruit à l’herbier de Berlin mais seront toutefois
discutés sur la base des descriptions originales.
Nous excluons L. schubotziana K.Krause qui a été
redécrit et discuté par Krause (1911) comme un
Sabicea Aublet.
GÉNÉRALITÉS MORPHOLOGIQUES
Le genre Leptactina est composé de 19 espèces africaines d’arbres (deux espèces), d’arbustes lianescents
ou non (10), d’un rhéophyte (L. rheophytica Neuba
et Sonké) et de suffrutex (7). Le port arbustif est le
plus représenté et concerne 10 espèces dont cinq
sont lianescentes voire décrites par les collecteurs
comme des lianes (par exemple, L. laurentiana
Dewèvre, L. platyphylla (Hiern) Wernham, L. latifolia K.Schum.). Les suffrutex du genre sont prostrés (L. epinyctios Bullock ex Verdc., L. angolensis
Bullock ex I. Noguiera et L. prostrata K.Schum.) ou
érigés (L. benguelensis (Welw. ex Benth. & Hook.f.)
et L. liebrechtsiana De Wild. & t.Durand) avec
parfois des individus à la fois prostrés et érigés
(L. benguelensis). Le port arborescent est rare et ne
s’observe que chez des taxons comme L. papyrophloea ou L. platyphylla Verdc. du littoral est-africain.
Chez les suffrutex, la taille de certaines espèces ne
dépasse pas 30 cm tandis qu’elle peut atteindre 20 m
de hauteur chez les arbres comme L. platyphylla.
Les feuilles sont toutes entières, opposées, quelque
fois légèrement anisophylles et pour la plupart
pétiolées. Dans les espèces du littoral est-africain
comme L. delagoensis K.Schum., L. platyphylla
et L. papyrophloea, les feuilles sont regroupées au
sommet des branches. La base des feuilles est en
général cunéiforme, quelquefois arrondie à subcordiforme chez L. liebrechtsiana et L. leopoldi-secundi
Büttner. L’apex du limbe est arrondi (L. angolensis,
L. epinyctios), tronqué ou émarginé (L. epinyctios) et
acuminé ou aigu chez les autres espèces. Les domaties caractérisent des espèces comme L. delagoensis
ou L. involucrata mais s’observent rarement chez
L. benguelensis et L. mannii. Le pétiole est canaliculé
et sa longueur varie de 0,5 à 5 cm. Chez L. senegambica et L. liebrechtsiana, il est inférieur à 1 cm
tandis, qu’il peut atteindre 5 cm chez L. involucrata
et L. pynaertii De Wild.
Les stipules sont entières (exceptionnellement divisées chez L. senegambica, en dessous de
123
Neuba D. F. R. et al.
l’inflorescence) et présentent une grande diversité
de forme. Cependant, deux catégories peuvent être
dégagées. en effet, certaines espèces (L. deblockiae
Neuba & Sonké, L. involucrata, L. mannii) possèdent des stipules recourbées, dont certaines sont
gibbeuses et cucculées (L. mannii). Chez les autres
espèces, les stipules dressées sont en général ovées,
obovées ou triangulaires. Les stipules de L. latifolia
peuvent atteindre la taille tout à fait remarquable
de 6 × 2 cm. Les stipules de L. rheophytica se caractérisent par leur apex émarginé en dessous de
l’inflorescence. Celles de L. pynaertii possèdent un
limbe aminci et paraissent alors transparentes sur
le matériel d’herbier.
Des taxons comme L. angolensis, L. deblockiae,
L. epinyctios, L. papyrophloea possèdent des inflorescences pseudo-axillaires. Celles-ci sont uniflores
chez toutes ces espèces sauf chez L. papyrophloea, où
elles sont 3-flores. Chez les autres espèces du genre,
l’inflorescence est terminale, uniflore (L. liebrechtsiana et L. benguelensis), pauciflore (L. benguelensis : ± 15 fleurs, L. leopoldi-secundi : ± 6, L. senegambica : ± 7) ou multiflore (L. densiflora : ± 30,
L. involucrata : ± 30).
Dans ces inflorescences, les fleurs tubulaires sont
généralement pentamères. Cependant, des cas de
tétramérie et d’hexamérie s’observent respectivement chez L. benguelensis et L. platyphylla. Le tube
de la corolle, dans la majorité des espèces, est au
moins deux fois plus long que les lobes. Il peut
même dépasser six fois les lobes dans L. involucrata,
tandis que chez L. pynaertii, les lobes de la corolle
ont quasiment la même longueur que le tube. Les
anthères linéaires, entières ou locellées (L. involucrata), possèdent un appendice stérile couvert
de poils caducs chez L. laurentiana, L. mannii et
L. rheophytica. Ces étamines sont épipétales et médifixes chez L. angolensis et L. epinyctios, tandis que
chez les autres taxons, elles sont supra-médifixes.
Celles-ci sont insérées de sorte que seul leur apex
stérile émerge de la gorge de la corolle. elles sont
toutefois totalement incluses chez L. angolensis et
L. epinyctios. L’ensemble style-stigmate terminé par
deux lobes, est glabre chez L. angolensis, L. epinyctios et L. laurentiana. Dans les autres espèces, seule
la moitié supérieure de l’ensemble style-stigmate
présente des poils longs.
124
Les fruits bacciformes à sépales accrescents, sont
cylindriques, ellipsoïdes, globuleux ou subglobuleux.
Ils sont chez certaines espèces pourvus d’arêtes
longitudinales saillantes. Les graines, généralement
nombreuses, prismatiques ou hémi-ellipsoïdes
(L. angolensis, L. epinyctios, L. prostrata), lisses et
brillantes possèdent une excavation adaxiale circulaire (entre autres L. prostrata), ou elliptique
(L. angolensis et L. epinyctios).
LISTE DES ESPÈCES
1. Leptactina angolensis (Hutch.)
Bullock ex I. Noguiera
Boletim da Sociedade Broteriana, sér. 2, 51: 135-136
(1979). — Verdcourt, Kew Bulletin 33 (3): 493 (1979). —
Figueiredo, Botanical Journal of the Linnean Society 156:
565 (2008).
Randia angolensis Hutch., Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Gardens 292 (1908). — type : Angola,
s.l., 12°44’S, 15°04’W, Wellman F.C. 1826 (holo-, K!).
Heinsia tomentosa Welw. ex Hiern, Catalogue of the African Plants collected by Dr. F. Welwitsch in 1853-61 I:
455 (1898). — type : Welwitsch 3084 (BM, LISU).
DISTRIBUTION. — Angola et République Démocratique
du Congo (Fig. 1).
HABITAT. — Forêt claire.
2. Leptactina benguelensis
(Welw. ex Benth. & Hook.f.) R.D.Good
Journal of Botany 64, suppl. 2: 9 (1926). — Brenan,
Check-lists of the Forest Trees and Shrubs of the British Empire : Tanganyika territory 5 (2): 504 (1949); Memoirs of
the New York Botanical Garden 8: 450 (1954). — White,
Forest flora of Northern Rhodesia: 412 (1962). — Verdcourt,
Kew Bulletin 33: 493 (1979). — Figueiredo, Botanical
Journal of the Linnean Society 156: 565 (2008).
Heinsia benguelensis Welw. ex Benth. & Hook.f., Genera Plantarum ad exemplaria imprimis in herbariis
Kewensibus 2: 77 (1873). — Hiern, in Oliver, Flora
of Tropical Africa 3: 82 (1877) ; Catalogue of the African Plants collected by Dr. F. Welwitsch in 1853-61 II:
455 (1898). — Figueiredo, Botanical Journal of the
Linnean Society 156: 565 (2008). — type : Angola,
Humpata to Mumpulla, Welwitsch 2563 (holo-, LISU!;
iso-, BM!, K!).
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
30°
10°E
20°
Le genre Leptactina en Afrique
10°S
40°
30°
20°
Fig. 1. — Carte de distribution de Leptactina angolensis Bullock ex I.Noguiera.
10°S
20°
Fig. 2. — Carte de distribution de Leptactina benguelensis (Welw. ex Benth. & Hook.f.) R.D.Good.
Leptactina heinsioides Hiern, in Oliver, Flora of Tropical Africa 3: 88 (1877). — K.Schum., Botanische Jahrbücher für
Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 30:
412 (1901). — Brenan, Check-lists of the Forest Trees
and Shrubs of the British Empire : Tanganyika territory 5
(2): 505 (1949). — non S. Moore, Botanical Journal of
the Linnean Society 40: 79 (1911). — type : tanzania,
south part of Lake tanganyika, Cameron s. n. (holo-, K!).
Leptactina tetraloba N.e.Br., Gardeners’ Chronicle, sér. 2,
23: 391 (1885). — Brenan, Check-lists of the Forest
Trees and Shrubs of the British Empire : Tanganyika territory 5 (2): 505 (1949). — type : tanzania, Usagara
Mountains, Kwa Chiropa, Hannington s. n. (holo-, K!).
Leptactina lanceolata K.Schum., Botanische Jahrbücher für
Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 23:
431 (1896). — K.Schum. in Warburg, Kunene-Sambesi-
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
Expedition: 382 (1903). — type : Angola, Malange (as
Malandsche), Mechow 229 (holo-, B†).
Leptactina benguelensis var. glabra R.D.Good, Journal
of Botany 64, suppl. 2: 9 (1926). — type : Angola,
Cassuango, Gossweiler 3251 (holo-, BM!; iso-, K!).
Leptactina benguelensis subsp. pubescens Verdc., Kew Bulletin 33: 493 (1979). — type : Zimbabwe, Umvukwes,
Chrome Hills, e of Imshi Mine, Leach 11274 (holo-,
K!; iso-, COI!).
DISTRIBUTION. — Angola, République Démocratique
du Congo, Burundi, tanzanie, Zambie, Malawi, Mozambique, Zimbabwe et Botswana (Fig. 2).
HABITAT. — Forêts claires, rarement dans les savanes
arborées ouvertes.
125
20°E
Neuba D. F. R. et al.
10°N
CENTRAFRIQUE
Fig. 3. — Carte de distribution de Leptactina deblockiae Neuba & Sonké.
3. Leptactina deblockiae Neuba & Sonké
a. subsp. delagoensis (K.Schum.)
Adansonia 28 (2): 374 (2006). — type : République
Centrafricaine, Kaga Biangula, 20 km au Nord de Bambari, Tisserant 1923 (holo-, P!; iso-, BR!).
D ISTRIBUTION . — Afrique du Sud, Mozambique,
tanzanie, Zambie, Zimbabwe (Fig. 4).
DISTRIBUTION. — République Centrafricaine (Fig. 3).
HABITAT. — Forêts claires à Brachystegia spp. et Julbernardia.
HABITAT. — Savanes.
4. Leptactina delagoensis K.Schum.
Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 28: 60 (1899). — Schinz,
Mémoires de l’Herbier Boissier 10: 66 (1900). — Garcia, Memorias da Junta de Investigacoes do Ultramar.
Serie Botanica, sér. 4: 24 (1958). — Drummond,
Kirkia 10: 274 (1975). — Verdcourt, Kew Bulletin 33:
492 (1979) ; Flora of Tropical East Africa, Rubiaceae,
2: 691 (1988) ; Flora Zambesiaca, Rubiaceae 5, 3: 541
(2003). — type : Mozambique, Schlechter 11654
(holo-, B†; iso-, K!, Z!).
RemaRques
Même si nous reconnaissons une certaine validité aux deux sous-espèces de Verdcourt (1988,
2003), nous constatons que leur distribution est
fortement sympatrique. Aussi proposons-nous
de réunir subsp. bussei et subsp. grandiflora.
La longueur variable des fleurs à l’intérieur des
différentes espèces du genre ne peut servir de
critère pour définir un taxon sub-spécifique dans
cette espèce.
126
b. subsp. bussei (K.Schum. & K.Krause)
Verdc.
Kew Bulletin 33: 493 (1979) ; Flora of Tropical East
Africa, Rubiaceae, 2: 691 (1988).
Leptactina bussei K.Schum. & K.Krause (basionyme),
Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 39: 523 (1907). —
Brenan, Check-lists of the Forest Trees and Shrubs of
the British Empire : Tanganyika territory 5 (2): 505
(1949). — type : tanzania : Kliwa District, Mabarangandu, Busse 669 (holo-, B† ; iso-, eA).
Leptactina delagoensis (K.Schum & K.Krause) subsp.
grandiflora Verdc., Flora Zambesiaca, Rubiaceae 5, 3:
541 (2003), syn. nov. — type : Malawi : Chintheche,
Phillips E. 3104 (holo-, K! ; iso-, MO!).
DISTRIBUTION. — tanzanie et Mozambique, Zimbabwe et République sud-africaine (Fig. 5).
HABITAT. — Fourré littoral avec des parcelles de forêt
claire ou forêt claire de basse altitude avec Brachystegia
et Julbernardia.
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
40°
RÉP. DÉM.
CONGO
30°E
Le genre Leptactina en Afrique
TANZANIE
AM
BIQ
U
E
10°S
MO
Z
ZAMBIE
MADAGASCAR
ZIMBABWE
50°
30°E
40°
Fig. 4. — Carte de distribution de Leptactina delagoensis subsp. bussei (K.Schum. & K. Krause) Neuba.
MA
20°S
GA
MOZAMBIQUE
DA
ZIMBABWE
SC
AR
ZAMBIE
BOTSWANA
AFRIQUE DU SUD
Fig. 5. — Carte de distribution de Leptactina delagoensis var. delagoensis K.Schum.
5. Leptactina densiflora Hook.f.
Icones Plantarum 11: 74 (1871) ; Hiern, in Oliver, Flora
Tropical Africa 3: 87 (1877) ; Hutchinson & Dalziel, Flora
of West Tropical Africa, éd. 1, 2: 84 (1931). — Hepper &
Keay, in Hepper, Flora of West Tropical Africa, éd. 2, 2:
132 (1963). — De Koning, Flore forestière du Banco: 761
(1983). — Aké Assi, Boissiera 58: 80 (2002). — type :
Nigeria, Abeokuta, Irving 94 (holo-, K!).
Leptactina densiflora Hook.f. var. glabra Hutch. & Dalziel
syn. nov., Kew Bulletin 1931 (ined.). — Hutchinson &
Dalziel, Flora of West Tropical Africa, éd. 1, 2: 84 (1931).
— Hepper & Keay, in Hepper, Flora of West Tropical
Africa, éd. 2, 2: 132 (1963). — types : Ghana, plusieurs localités, Chipp 230, Cummins 150, Johnson 512,
Moor 130, Fishlock 76, Vigne 1391, 1407 (syn-, K!).
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
DISTRIBUTION. — Sierra Leone, Liberia, Guinée, Côte
d’Ivoire, Ghana, Bénin, Cameroun, Gabon, Nigeria
(Fig. 6).
HABITAT. — Forêts denses humides, très souvent perturbées.
RemaRques
Chez toutes les espèces de ce genre, il existe des
variantes glabres et pubescentes. Utiliser la densité
des induments comme caractère distinctif pour
définir des taxons infra-spécifiques nous aurait
amené à en considérer une variété glabre et une
pubescente pour chaque espèce. De plus, ce caractère
varie de façon continue, rendant alors subjective la
délimitation des taxons. Nous suggérons d’utiliser
127
20°
10°E
TCHAD
BURKINA
FASO
NIGERIA
N
CÔTE
D’IVOIRE GHANA
CENTRAFRIQUE
OU
GUINÉE
NIGER
MALI
0°
GABON
CO
NG
O
CA
M
ER
10°N
0°
10°W
Neuba D. F. R. et al.
40°
30°
20°
10°E
Fig. 6. — Carte de distribution de Leptactina densiflora Hook.f.
RÉP. DÉM. CONGO
TANZANIE
10°S
IQ
UE
ANGOLA
MO
ZA
MB
ZAMBIE
ZIMBABWE
Fig. 7. — Carte de distribution de Leptactina epinyctios Bullock ex Verdc.
d’autres caractères comme le type ou la couleur de
poils (poils argentés chez L. delagoensis) corrélés à
un autre caractère pour valablement créer des taxons
infra-spécifiques dans ce genre. À ce titre, L. densiflora var. glabra est considérée comme synonyme
de L. densiflora.
Leptactinia minima P.A.Duvign., nomen in herb. (Duvigneaud P. 850, BRLU!).
6. Leptactina epinyctios Bullock ex Verdc.
7. Leptactina involucrata Hook.f.
Kew Bulletin 33: 495, pl. 1A-F (1979). — Robbrecht & De Block, Systematics and Geography of Plants 69:
133 (1999). — Bridson & Verdcourt, Flora Zambesiaca,
Rubiaceae 5, 3: 542 (2003). — type : Zambia, Ndola,
Fanshawe D. B. 2940 (holo-, K! ; iso-, NDO).
Icones Plantarum 11: 74 (1871). — Robbrecht, Plant
Systematics and Evolution 145: 114 (1984). — Dictyandra
involucrata (Hook.f.) Hiern, in Oliver, Flora of Tropical
Africa 3: 86 (1877). — Hepper & Keay, in Hepper, Flora
of West Tropical Africa éd. 2, 2: 132 (1963). — Hallé,
128
DISTRIBUTION. — République Démocratique du Congo
et Zambie (Fig. 7).
HABITAT. — Savanes et forêts claires.
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
CÔTE
D’IVOIRE
20°
10°E
BURKINA
FASO
TCHAD
NIGERIA
CAMEROUN
GHANA
CENTRAFRIQUE
0°
N
BO
GA
CO
N
GO
10°N
GUINÉE
0°
10°W
Le genre Leptactina en Afrique
RÉP. DÉM.
CONGO
10°E
20°
Fig. 8. — Carte de distribution de Leptactina involucrata Hook.f.
CAMEROUN
CENTRAFRIQUE
CONGO
0°
GABON
Fig. 9. — Carte de distribution de Leptactina latifolia K.Schum.
Flore du Gabon 17: 90, pl. 20, 13-17 (1970). — type :
Nigeria, Ambas Bay, Mann 2156 (holo-, K!).
Oxyanthus pulcher K.Schum., Botanische Jahrbücher für
Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 28:
65 (1901). — Sonké, Opera Botanica Belgica 8: 100
(1999). — type : Cameroun, Lolodorf, Staudt & Zenker 539, 548 (syn-, BR!, COI!).
Leptactina enosmia vel euosmia K.Schum., nomen in herb.
(plusieurs collections).
DISTRIBUTION. — Sierra Leone, Guinée, Côte d’Ivoire,
Nigeria, Cameroun, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Guinée équatoriale,
Gabon (Fig. 8).
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
HABITAT. — Forêts denses humides très souvent perturbées.
8. Leptactina latifolia K.Schum.
Botanische Jahrbücher für Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 23: 432 (1897). —
Hallé, Flore du Gabon 17: 78, pl. 17, 11-17, 13
(1970). — type : Came roun, Lolodorf, Staudt A.
348 (holo-, B† ; iso-, COI!).
Leptactina klaineana Pierre, nomen in herb. (Klaine R.
1772 ; BR!, P!).
DISTRIBUTION. — Cameroun et Gabon (Fig. 9).
HABITAT. — Forêts denses humides souvent perturbées.
129
GABON
30°
OU
GA
ND
A
0°
CO
NG
O
10°E
20°
Neuba D. F. R. et al.
KENYA
RÉP. DÉM. CONGO
TANZANIE
10°S
ANGOLA
ZAMBIE
Fig. 10. — Carte de distribution de Leptactina laurentiana var. laurentiana Dewèvre.
9. Leptactina laurentiana Dewèvre
Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique 33
(2): 102 (1894) (nomen); 34 (2): 95 (1895). — Durand &
Schinz, Études sur la Flore de l’État indépendant du Congo:
158 (1896). — Th. & H. Durand, Sylloge Florae Congolanae 256 (1910). — Hallé, Flore du Gabon 17: 80,
pls 12-14 (1970). — type : République Démocratique
du Congo, Forêt du Mayombe, Laurent s. n. (holo-, BR!).
Oxyanthus leptactina Wernh., Journal of Botany 57: 343
(1919). — type : Cameroun, Ndou Bates 1633 (holo-, BM!).
HABITAT. — Forêts secondaires et primaires, rarement
dans les galeries forestières.
REMARQUES
Hallé (1970) considérait L. seretii comme synonyme
de L. laurentiana. Cependant, la première espèce
devrait être reconnue comme une variété de L. laurentiana. elle correspond en effet aux spécimens à
ovaires glabres et dont les fruits dépassent 1 cm de
long. Les spécimens de L. laurentiana var. laurentiana possèdent des ovaires pubescents et des fruits
ne dépassant pas 1 cm de longueur.
a. var. laurentiana Dewèvre
DISTRIBUTION. — Cameroun, Congo et République
Démocratique du Congo (Fig. 10).
HABITAT. — Forêts denses humides ou dans la savane
avoisinante.
b. var. seretii (De Wild.) Neuba, stat. nov.
Leptactina seretii De Wild. (basionyme), Mission Émile
Laurent 1: 280 (1906). — Th. & H. Durand, Sylloge
Florae Congolanae 257 (1910). — De Wildeman, Bulletin du Jardin botanique de l’État à Bruxelles 4, I: 204
(1914); 7, 3-4: 280 (1921) ; Plantae Bequaertianae 2: 239
(1923), syn. nov. — type : République Démocratique
du Congo, route de Buta à Bima, Seret 108 (holo-, BR!).
DISTRIBUTION. — République Démocratique du Congo
(Fig. 11).
130
10. Leptactina leopoldi-secundi Büttner
Verhandlungen des Botanischen Vereins der Provinz
Brandenburg und der angrenzenden Länder 31: 75
(1889). — Durand & Schinz, Études sur la Flore de
l’État indépendant du Congo 1: 158 (1896). — De Wildeman & Durand, Reliquiae Dewevreanae: 114 (1898);
Bulletin de Herbier Boissier, sér. 2, 1: 27 (1900). — De
Wildeman, Annales du Musée du Congo (Belge), Botanique sér. 3 (2): 114 (1901); 5 (2): 200 (1901); 5 (3):
323 (1903) ; 1: 72; 2: 157 (1907) ; 2 (3): 344 (1908) ;
3: 285: 486 (1909). — Th. & H. Durand, Sylloge Florae
Congolanae: 256 (1910). — De Wildeman, Compagnie
du Kasai. Mission permanente d’études scientifiques: 417
(1910) ; Plantae Thonnerianae congolenses 2: 390 (1911) ;
Bulletin du Jardin botanique de l’État à Bruxelles 4 (1):
204 (1914) ; Bulletin du Jardin botanique de l’État à Bruxelles 7 (3-4): 280 (1921) ; Plantae Bequaertianae 2: 239
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
DA
AN
OU
G
GABON
CO
NG
O
0°
30°
5°E
20°
Le genre Leptactina en Afrique
KENYA
RÉP. DÉM. CONGO
TANZANIE
10°S
ZAMBIE
ANGOLA
ERO
ND
GA
OU
O
NG
GABON
A
RÉP. DÉM. CONGO
UN
CO
0°
40°
CENTRAFRIQUE
CAM
30°
10°E
Fig. 11. — Carte de distribution de Leptactina laurentiana subsp. seretii (De Wild.) Neuba, stat. nov.
KENYA
TANZANIE
10°S
ANGOLA
ZAMBIE
Fig. 12. — Carte de distribution de Leptactina leopoldi-secundi Büttner.
(1923). — Hallé, Flore du Gabon 17: 76, pl. 17, 1-10
(1970). — Figueiredo, Botanical Journal of the Linnean
Society 156: 565 (2008). — type : République Démocratique du Congo, Lukolela, Büttner 436, 438 (syn-, B†).
Leptactina formosa K.Schum., Botanische Jahrbücher für
Systematik, Pflanzengeschichte und Pflanzengeographie 23:
431 (1897). — Th. & H. Durand, Sylloge Florae Congolanae: 256 (1910), syn. nov. — type : République
Démocratique du Congo, Lulua, Pogge 1120 (holo-, K†).
Leptactina baudonii De Wild., Annales du Musée du
Congo (Belge), Botanique, sér. 5: 2: 156, pl. 40 (1907),
syn. nov. — type : Gabon, environs de Libreville,
Baudon 37 (holo-, BR†).
Leptactina leopoldi-secundi Büttner var. glabrata K.Schum.
nomen in herb., Hens 110 (BR!, COI!, K!).
ADANSONIA, sér. 3 • 2014 • 36 (1)
DISTRIBUTION. — République Centrafricaine, Gabon,
Congo, Angola, République Démocratique du Congo
(Fig. 12).
HABITAT. — Savanes, mosaïque forêt-savane, forêt-galerie
et forêt dense sur terre ferme ou sur substrat inondé.
REMARQUES
De Wildeman (1907) reconnaît la proximité entre
L. leopoldi-secundi et L. baudonii. Pour lui, la forte
pilosité et la taille des fleurs constituent les caractères
différentiels essentiels pour les délimiter. Comme
no