Nom(s) vernaculaire(s) | Lupin de Russell [Lupin à folioles nombreuses] |
Famille | Fabaceae |
Origine | Amérique du Nord |
Date d’introduction | déb-XIXe (1826) |
PACA | Occitanie | Corse |
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Prévention |
Sud-Ouest | Pyrénées | Méd. Occ. | Méd. PACA | Massif Central | Alpine |
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Prévention | Prévention |
Feuilles : feuilles palmées, à longs pétioles, toutes verticillées, à 10-17 folioles lancéolées de 1-2 cm de large.
Fleurs : inflorescence en grappe terminale dressée, comportant jusqu'à 80 fleurs, à corolle toujours bleue ou violette ; calice à lèvre supérieure entière. Floraison mai-juillet.
Fruits : gousses déhissentes velues contenant 4-10(12) graines.
Taille : de 50 à 150 cm.
Milieux | Forêts et maquis ; Milieux anthropiques ; Prairies, pelouses sèches et garrigues |
Type de reproduction / propagation | Le lupin à folioles nombreuses se reproduit par graines qui sont dispersées à courte distance par explosion des gousses (dispersion balistique). Elles peuvent ensuite être transportées par l'eau et par les activités humaines (sols contaminés, véhicules, etc.). La pollinisation est réalisée par les insectes. Un individu produit en moyenne quelques centaines de graines par an, jusqu'à quelques milliers pour certains individus. Les graines peuvent rester viables plusieurs années dans le sol. Le lupin à folioles nombreuses se reproduit également de manière végétative grâce à ses rhizomes. Il peut s'hybrider avec Lupinus arboreus pour former Lupinus x regalis. |
Type(s) biologique | Hémicryptophyte |
Floraison (mois) | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
Impacts écologiques | D'après la bibliographie : Le lupin à folioles nombreuses est une espèce fixatrice d'azote, elle participe à l'augmentation de la quantité d'azote du sol, ce qui peut changer la composition des communautés végétales. Il peut former des stations denses et ainsi évincer les espèces indigènes par compétition, surtout dans les communautés végétales pionnières. Il peut ainsi réduire la diversité des espèces de plantes vasculaires indigènes et l'abondance des arthropodes (à l'exception des bourdons) dans les zones envahies. De plus il est possible qu'il ait un effet allélopathique limitant la germination et l'établissement des espèces végétales indigènes. |
Impacts sanitaires | D'après la bibliographie : Le lupin à folioles nombreuses peut provoquer des allergies lorsqu'il est consommé. |
Impacts sur les activités humaines | D'après la bibliographie : Le lupin à folioles nombreuses est toxique pour le bétail s'il est consommé en grandes quantités, il peut donc réduire la qualité des pâturages. Cependant, certaines variétés pauvres en alcaloïdes peuvent être utilisées comme fourrage. |
Aspects positifs | D'après la bibliographie : Le lupin à folioles nombreuses est une plante ornementale, fourragère, médicinale et parfois consommée (graines de certaines variétés à faibles teneurs en alcaloïdes). Elle limite l'érosion des sols et augmente leur fertilité par fixation d'azote (elle est utilisée comme engrais vert inter-cultures). De plus, c'est une source de nectar et de pollen pour de nombreux insectes, et elle peut même faciliter la pollinisation des espèces indigènes. |
Prévention | Éviter de planter le lupin à folioles nombreuses en milieu naturel ou à proximité. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication manuelles | L'arrachage manuel est possible pour gérer les populations de lupin à folioles nombreuses dans les zones peu envahies. Il faut enlever l'intégralité des rhizomes (à l'aide d'une pelle ou d'une bèche) pour éviter les repousses. Le site doit ensuite être surveillé pendant plusieurs années pour enlever toutes les plantules jusqu'à épuisement de la banque de graines du sol. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication mécaniques | La fauche peut être utilisée comme méthode de gestion du lupin à folioles nombreuses dans les zones plus importantes. Elle doit être réalisée le plus proche possible du sol pour éviter les rejets, et avant la maturation des graines pour éviter leur dispersion. Elle doit être répétée au moins 2 fois par an pendant 3 à 5 ans, puis une fois par an. Cette méthode ne permet pas de éliminer le lupin à folioles nombreuses. La fauche des bords de route peut au contraire contribuer à sa dispersion si elle est réalisée au moment de la fructification. |
Méthodes de contrôle ou d’éradication chimiques | D'après la bibliographie, le lupin à folioles nombreuses serait sensible aux herbicides suivants : glyphosate, 2,4-D, dicamba, chlorsulfuron, methsulfuron. Attention! l’utilisation d’herbicides est interdite à moins de 5 m d’un cours d’eau ou d’une zone de captage et inappropriée en sites naturels. Les méthodes de lutte chimique ont des impacts négatifs sur l’environnement et la santé humaine : il est indispensable de privilégier des méthodes alternatives. De plus, il est nécessaire de se tenir au courant de la législation en vigueur en matière d'utilisation de produits phytosanitaires : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ |
Méthodes de contrôle ou d’éradication biologiques ou écologiques | La prédation (herbivorie) du lupin à folioles nombreuses par des limaces, des chevreuils et des insectes a été observée. Le pâturage peut aider à gérer les populations du lupin à folioles nombreuses, mais son efficacité dépend de la teneur en alcaloïdes des individus (ils peuvent être toxiques pour le bétail). Le puceron Macrosiphum albifrons est étudié comme potentiel agent de lutte biologique. |
Méthodes inefficaces ou inappropriées | Le feu peut favoriser la germination de cette espèce. |
Gestion des déchets | Les graines peuvent germer même après que les plantes aient été coupées et les rhizomes peuvent repartir, les déchets doivent donc être exportés avec précautions. Les déchets verts issus de la gestion peuvent être utilisés pour la production de biogaz et de combustible. |
Précautions | Les engins et outils doivent faire l'objet d'un nettoyage, avant de traiter la zone pour ne pas importer de nouvelles graines d'espèces exotiques, et après les travaux pour ne pas les introduire vers d'autres lieux lors de futurs travaux. |
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